L'initiative cantonale demande à l'Assemblée fédérale d'envisager l'interdiction des sels d'aluminium et de leurs dérivés dans les produits cosmétiques à la lumière des dernières découvertes scientifiques. Par 8 voix contre 0 et 5 abstentions, la commission propose de ne pas donner suite à l'initiative.
Concernant l'objet de cette initiative, le Grand Conseil du canton de Genève est convaincu qu'il est nécessaire d'agir, premièrement parce que les facteurs environnementaux ont un impact croissant sur notre santé, deuxièmement parce que les sels d'aluminium sont controversés depuis de nombreuses années en raison de leur effet potentiellement cancérigène et troisièmement parce qu'une nouvelle étude genevoise fournit des indices selon lesquels les sels d'aluminium contenus dans les anti-transpirants augmentent le risque de cancer du sein. Dans ce contexte, la protection de la santé de la population devrait avoir plus de poids. Il est nécessaire d'intervenir dans la vie économique par des interdictions, afin que la population prenne peu à peu conscience des dangers auxquels elle s'expose et se tourne vers des produits moins toxiques. Cela découle également du principe de précaution. En ce qui concerne les fournisseurs, le Grand Conseil du canton de Genève espère que l'initiative permettra aux entreprises de développer d'autres produits tout aussi efficaces, mais moins dangereux pour la santé.
Magasins
Pour une interdiction des sels d'aluminium et de leurs dérivés dans les produits cosmétiques (21.321)
Situation actuelle
Le Grand Conseil du canton de Genève demande à l'Assemblée fédérale d'interdire les sels d'aluminium et leurs dérivés dans les produits cosmétiques. Le Conseil des Etats a tacitement refusé de donner suite à l'initiative cantonale lors de la session de printemps 2022. Il s'est ainsi rallié à la proposition de la commission. Celle-ci avait argumenté qu'une interdiction de l'aluminium dans les produits cosmétiques n'était actuellement pas indiquée - en se basant également sur le principe de précaution. Un échange avec un représentant de l'office fédéral compétent avait montré qu'en l'état actuel des connaissances, aucun lien ne pouvait être établi entre les sels d'aluminium contenus dans les anti-transpirants et le cancer du sein. Lors de la session de printemps 2023, le Conseil national a également décidé de ne pas donner suite (118 contre 65 et 3 abstentions).
Perspectives
L'initiative cantonale est close.
Situation en mars 2023